Cette newsletter traite du Plan d’épargne retraite individuel (PERin) assurantiel
Désolé, le sujet du Plan d’épargne retraite (PER) revient souvent dans cette newsletter. Je vous en parlais il y a quelques semaines, je vous en reparle aujourd’hui.
C’est qu’il y a beaucoup à en dire.
Le PER vous est aujourd’hui vendu à toutes les sauces. Qu’il soit intéressant pour vous ou pas. Il y a nécessité de vous protéger.
Le PER est aujourd’hui présenté de manière très simpliste. Souvent incomplète. Il y a nécessité de vous éduquer.
Le PER est aujourd’hui ouvert sans s’intégrer dans une vraie stratégie. Mon gain fiscal et basta. Il y a nécessité de vous apporter de la valeur ajoutée.
À moi de vous accompagner sur chacun de ces trois points.
Voici comment est présenté le PER dans 99% des cas :
Vous investissez pendant votre vie active et réduisez vos impôts (TMI X montant versé).
Votre argent se capitalise
À la retraite, vous débloquez les fonds…et payez des impôts (TMI X montant retiré).
Le PER prépare votre retraite…tout en espérant que la fiscalité soit de votre côté.
La stratégie qui va plus loin
Le PER comporte deux limites majeures :
L’argent est bloqué jusqu’à la retraite. Si vous y placez des fonds dont vous n’avez pas besoin, ça n’est pas un problème.
La fiscalité à la sortie. Elle dépendra de votre TMI à la retraite, difficile à prévoir, et peut réduire significativement le gain réel.
Et si…vous ne retiriez jamais les fonds du PER ?
À condition de ne pas en avoir besoin pour vivre, c’est une idée brillante :
→ Votre PER intégrera votre succession, au plus grand bonheur des bénéficiaires.
→ Ils n’auront pas à payer la fiscalité à la sortie.
→ La capitalisation générée sur le contrat ne sera pas fiscalisée. En cas de retrait, la flat tax (30%) serait passée par là.
“Oui mais… Pour la succession du PER, la date de décès du souscripteur compte. Avant 70 ans, chaque bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500€. Après 70 ans, ils ont seulement 30 500€ à se partager… Et j’espère bien vivre après 70 ans !”
C’est vrai, sauf que :
→ Dans la majorité des cas, le conjoint survivant est le bénéficiaire. Si vous êtes marié ou pacsé, il est exonéré des droits de succession (merci la loi TEPA).
→ Si le(s) bénéficiaire(s) n’est pas le conjoint, l’abattement de 30 500€ s’applique, puis les abattements familiaux (ex : 100 000€ par enfant).
→ Si ces deux abattements ont été consommés, le capital du PER intégre la succession pour être taxé au barème. Le taux grimpe vite à 20%, ce qui est faible par rapport à la fiscalité dans le cas d’un retrait (TMI + flat tax + fiscalité sur réinvestissement).
Voici un exemple chiffré.
Le PERin est un outil puissant pour optimiser à la fois votre succession et votre fiscalité.
Quelques idées
Il est difficile de savoir si vous aurez besoin du PER comme complément de revenus à la retraite et donc si vous pouvez appliquer cette stratégie.
Voici ce que vous pouvez envisager, en répartissant vos versements selon la priorisation de vos objectifs :
Ouvrir un PER pour la fiscalité et la succession + un second PER avec des versements non-déductibles pour préparer la retraite.
Ouvrir un PER pour travailler fiscalité et la succession + une assurance vie pour préparer la retraite et la succession (abattements avantageux pour des versements avant 70 ans).
Ouvrir un PER pour la fiscalité et la succession + un autre pour la retraite + une assurance vie pour la retraite et la succession : le combo magique !
Si vous souhaitez travailler vos impôts, préparer votre avenir et protéger vos proches, vous avez donc de nombreuses options.
Ca va, vous êtes encore avec moi ?
Alors…
C’était (Fiscalité) facile ?